Maja Lunde
17/08/2017 – Presses de la cité
William vit en 1851 en Angleterre. Père d’une famille nombreuse, il cède à une mélancolie sans fond jusqu’au jour où un livre sur sa table de chevet va peu à peu le faire renouer avec le monde des vivants. Dès lors, il n’aura de cesse de vouloir obtenir l’admiration de son unique fils, mais aussi celle de son ancien mentor.
Georges est apiculteur aux Etats-Unis. On est en 2007 et il reverrait de pouvoir transmettre la ferme familiale à son fils. Dans le même temps, les ruches de Georges sont sur le point d’être touchées par le syndrome d’effondrement des colonies, ou CCD (Colony Collapse Disorder).
En 2084, alors que tous les insectes pollinisateurs ont disparu de la surface de la terre, la Chine a trouvé la solution. Désertant les villes, les chinois sont tous, ou presque, mis à contribution dans les champs pour polliniser eux-mêmes les fleurs. C’est le cas de Tao. Mais cette jeune femme rêverait d’un autre avenir pour son petit Wei-Wen, âgé de 3 ans. Elle sait que dès l’âge de 8 ans, il prendra la route des champs. Profitant d’un jour de congés, ils décident de faire une balade en famille. Quelques minutes. Justes quelques minutes où elle quitte son petit garçon des yeux, et Wei Wen est victime d’un accident. On ne sait pas ce qu’il lui est arrivé, et à l’hôpital on laisse les parents sans nouvelles. C’est la dernière fois que Tao verra son fils.
Trois époques, trois personnages, mais qui ont beaucoup plus en commun qu’il n’y parait.
Il y a tellement à dire sur ce livre, où s’alternent ces trois voix, ces trois témoins du passage du temps. Un admirable premier roman.
Laura