Laura Poggioli
08/2022 – L’iconoclaste
Un premier roman qui nous parle de la Russie avec beaucoup de justesse.
Laura Poggioli a appris le russe jeune un peu par hasard et depuis son premier voyage scolaire en 2002, n’a eu de cesse d’y retourner. Elle nous décrit son amour pour ce pays dans lequel elle a vécu 18 mois, ses nombreux séjours, ses amies, sa relation toxique avec ce beau russe Mitia.
En parallèle, elle évoque un fait réel qui a eu lieu en Russie en 2018 dont l’opinion publique et les médias se sont emparés. Alors qu’en occident le mouvement #MeToo prend de l’ampleur et que la parole se libère autour du harcèlement et des violences sexistes, Laura Poggioli est frappée par le traitement de ces questions en Russie, parce qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat et comme le dit le proverbe russe « s’il te bat, c’est qu’il t’aime ».
Pour nous décrire cette violence, nous plongeons avec elle dans cette sordide histoire de trois sœurs Krestina, Angelina et Maria Khatchatourian qui ont assassinées leur père. Un père d’une violence indescriptible qui les séquestrait, les insultait, les frappait, abusait d’elles. L’histoire de ces jeunes femmes âgées alors de 17 à 19 ans pointe le fléau des violences domestiques en Russie, un pays ou ces violences ont été largement dépénalisées en 2017.
Albane