Monica Sabolo
23/08.2017 – JCLattès
Comment peut-on vivre lorsqu’un proche disparait et que rien ne permet de savoir ce qu’il lui est arrivé ? Comment vivre avec ce fantôme auprès de soi, cette présence qui hante par son absence ?
Voilà vingt-cinq ans que la sœur de Benjamin a disparu lors d’un pique-nique au bord du lac Léman. Vingt-cinq années de silence, d’incertitude, … vécues comme au travers d’un brouillard. Est-ce seulement à cause de l’odeur de peinture qui s’est répandu dans son bureau ? Benjamin semble se réveiller après vingt-cinq ans d’errance. Et dans le cabinet du docteur Traub, psychiatre qui le soigne pour dépression, Benjamin semble peu à peu se rappeler de bribes de souvenirs. Summer, belle, lumineuse, vivante. Summer, sa sœur dont il se met à rêver, à éprouver la présence. Vivante ? Morte ?
Les mystères du cerveau. Petit à petit se dessine la vie de cet adolescent paumé, sa famille, tellement parfaite qu’il s’y sent étranger. Cette sœur, tellement lumineuse, tellement parfaite. Parfaite ?
Des éléments qui échappaient au Benjamin alors enfant, puis adolescent, apparaissent sous un jour nouveau. Et nous entrons de plein pied au cœur des non-dits, des secrets de famille, des apparences.
On se laisse prendre au rythme des errances du cerveau de Benjamin, et ainsi mené, c’est presque en apnée que l’on voit se dérouler devant nous l’issue de toute cette histoire.
L’auteure nous livre ici un roman fort.
Laura