Yves Grevet
03/2019 – Syros
Soën, adolescent, vit à la Réunion avec ses parents, ses amis et une fille avec laquelle il a une relation plus spéciale qui se tisse au fil du livre, Ida. Sa vie plutôt banale se retrouve boulversée du jour au lendemain : son père, Gilles, meurt dans un accident de la route. Du moins, c’est ce que son assassin veut faire croire…
À sa mort, lui, qui avait toujours dit n’avoir plus de famille en métropole, se révèle. Son histoire floue s’éclaircit et commence le récit de sa vie d’enseignant en Turquie en 1985, époque où il s’appelait Yvon. Ce sont les services secrets français qui ont modifié son identité, pour sa protection. Mais que s’est-il passé en Turquie durant cette période pour que toute sa vie soit cachée et enfouie ?
Un roman que l’on pourrait qualifier d’historique, de dépaysant, de haletant parfois, sur un fond géopolitique enrichissant et bougeant sans cesse. En quelques 350 pages, on apprend le turc et le créole réunionnais, on découvre des bribes de cinéma, on voit les conséquences de la guerre froide sur les relations entre le bloc communiste et les « occidentaux » et on apprend à se méfier de toute personne… Prenez garde, les murs ont des oreilles et leurs complices ont des explosifs !