L’homme qui savait la langue des serpents
Leni Zumas
08/2018 – Les Presses de la Cité
Roman polyphonique, quatre personnages prennent la parole à tour de rôle. Ces quatre femmes sont désignée, à l’image des personnages de conte, par une caractéristique : on a ainsi la Biographe, la Fille, la Guérisseuse, et l’Epouse. On pourrait croire que ces appellations les résume comme elles les désignent, or c’est tout le contraire.
Ces personnages sont plus riches qu’on pourrait le penser. Et tandis que l’histoire avance, que chacune se livre, se dessine leur destin. L’histoire tend à se répéter, car une fois encore, un homme au pouvoir (ici le nouveau président américain élu), décide de réduire les libertés des femmes. L’avortement est désormais considéré comme un crime, un meurtre. Des jeunes filles de 13 ans se retrouvent ainsi incarcérées et condamnées comme des adultes, si elles se font prendre. Et risquent bien pire avec des avortements clandestins. La suite des opérations ? L’adoption ne sera plus autorisée que pour des couples homme-femme. Cette réduction des libertés individuelles n’est pas nouvelle. Est-ce de la science-fiction, ou bien est-ce entrain d’arriver ? On entend régulièrement dans les médias ces histoires de femmes dont le corps ne leur appartient pas, jugées pour avoir désiré être libre de décider de leur avenir.
Ces quatre femmes ont des choses à dire. Ces quatre femmes ne sont pas parfaites, loin de là, mais elles ont des rêves, des espoirs. Ecoutons-les.
Laura
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