Nadia Coste
04/2016 – Seuil
Il est un fait avéré depuis quelques années : la majeure partie des personnes ayant commis des crimes ont une aura rouge. Nous sommes en 2059 et le monde se divise désormais en deux (mon ami), ceux qui ont une aura rouge – criminels en puissance -, et ceux qui en ont une bleue – êtres vertueux et sans tâches.
Le quotidien s’est complètement réorganisé face à cette nouvelle ségrégation, qui va jusqu’à supplanter les notions de croyances ou même d’origine ethnique : des portiques qui détectent la couleur de l’aura, des applications pour les Smartphones, des lycées uniquement pour les bleus, etc. Bref, à l’image du film Minority Report, la solution pour prévoir les crimes est enfin opérationnelle, et le monde s’en trouve plus sûr.
Vraiment ? Lorsque Chloé se retrouve dans un lycée mixte (bleus-rouges), et que son aura bleue commence à vaciller et à se teinter de pourpre, elle se rend compte que le monde est loin de se résumer à une simple opposition « bien-mal », et que ceux qui sont stigmatisés, sont loin d’être les démons que l’on décrit.
Au-delà d’un roman d’anticipation, ce roman démontre que si l’on ne fait pas attention, si l’on ne remet pas en cause ces certitudes que nous assènent certaines personnes, nous pouvons à nouveau basculer dans cette obscurité que nous avons déjà connu par le passé, pas si lointain, du milieu du XXe siècle.
A lire absolument !
Laura