Agnès Desarthe
18/08/2023
L’Olivier
Le XIIIe arrondissement de Paris, Agnès le connaît bien. C’est là que Boris et Tsila, ses grands-parents, ont habité, rue du Château des Rentiers. Un immeuble qui a sa particularité puisque tous les occupants se connaissaient et y avaient créé une vie en communauté, un phalanstère. De ses souvenirs dans cet immeuble, c’est surtout la joie et les rires qu’Agnès retient. Pour ces Juifs originaires d’Europe Centrale pour la plupart, leur vie commençait enfin. Un immeuble sous le signe d’une vie à vivre, de souvenirs à créer après des heures sombres
L’autrice nous prend par la main, si bien qu’on a l’impression d’assister à ses souvenirs, d’être dans la cuisine avec sa grand-mère en pleine préparation d’un gâteau aux noix, dont les effluves nous parviennent presque jusqu’aux narines. On se prend à rêver d’une vie en communauté. D’une vie chargée de bruits ambiants, une vie où l’on chérit chaque élément du passé en le cultivant et en y ajoutant notre présent. Agnès Desarthe donne une toute autre vision de la vieillesse : la chance de perpétuer des souvenirs qui partiront avec nous, mais qui auront aussi touché tant d’autres personnes.
Ce roman est d’une touchante simplicité, mêlée d’un humour subtil qui nous fait esquisser un sourire à chaque page. Un joli voyage où l’opportunité de repenser à nos propres souvenirs nous est donnée.
Laurine