Maria Larrea
17/08/2022 – GRASSET
Maria est la fille de Julian et Victoria. Si elle a grandi à Paris, dans la loge de gardien de théâtre un peu miteuse de son père, ses parents ont vécu leurs jeunesses à Bilbao, en Espagne.
Eux sont les enfants de l’abandon, des enfants de misère ayant rêvé d’une vie peut-être un peu moins rude.
Dans un tourbillon d’instants, de souvenirs parfois tendres, parfois rageurs, glaçants ou moroses, comme le film d’une vie projeté en accéléré, aussi banal qu’intensément saisissant, Maria Larréa revient sur sa vie.
Sur ses racines.
Histoires d’orphelins, d’amours brûlants, de mémoires tues et de rêves fanés, Les gens de Bilbao naissent où ils veulent est un petit bijou.
Ciselé, flamboyant, émouvant.
Alexandre
Un premier roman, comme sorti aux forceps des trippes de l’autrice. Maria Larrea nous parle d’elle, de ces origines. Deux parents Victoria et Julian, d’origine Espagnols, immigrés à Paris à la mort de Franco. Deux personnes cabossées par la vie, deux orphelins que la vie n’a pas épargnés, qui vivent dans un logement modeste logé au cœur du Théâtre de la Michodière, ou le père est gardien.
Maria imagine comme tout le monde que sa naissance ressemble à une scène « banale » : une femme, un utérus, un fœtus, un nouveau-né à l’arrivée… jusqu’à cette séance chez une tarologue la fasse vaciller et lui ouvre les yeux sur ses origines. Est-elle bien la fille de ses parents ?
Le rythme s’accélère, on rit, on pleure, on est à cran, on fouine à la recherche d’éléments tangibles avec l’autrice..
Les mots sont percutants et bien plus qu’un roman, c’est un questionnement sur ce qu’il ne faudrait jamais taire aux enfants…
Albane