Graham Swift
01/2017 – Gallimard
Nous sommes dans le Berkshire, comté bucolique du sud de l’Angleterre en 1924 et plus exactement le dimanche 30 mars 1924.
Le dimanche des mères est une journée de congé accordée aux domestiques par les aristocrates afin qu’ils rendent visite à leur famille. Orpheline, Jane Fairchild, la jeune bonne des Niven occupe sa journée différemment.
En effet, ce jour là, elle va retrouver son amant , le jeune héritier d’une famille voisine, Paul Sheringham. Le jeune homme doit se marier deux semaines plus tard avec une riche héritière et ces quelques heures sont donc les dernières qu’ils vont passer ensemble, pour la première fois dans la demeure de Paul.
Après leur étreinte, Paul se rhabille méticuleusement puisqu’il il va rejoindre sa fiancée. Il est en retard mais ne se presse pas. Il s’en va dans sa berline noire, après avoir indiqué à Jane où laisser la clé de la maison quand elle quittera les lieux. Ses parents ne revenant qu’en fin d’après-midi, il l’invite à prendre son temps.
Jane, toute nue et seule au monde explore la belle demeure pièces par pièces : la cuisine, où elle va se délecter des mets préparés par la domestique de la famille, la bibliothèque où elle scrute attentivement les livres et va découvrir le plaisir de la lecture. Une passion va naître.
Ce dimanche marquera à jamais la vie de Jane qui, 70 ans plus tard, alors écrivaine, reviendra sur ce jour si mémorable.
Graham Swift nous offre un roman étincelant, lumineux, d’une incroyable finesse et sensibilité.