Véronique Olmi
08/2017 – Albin Michel
Bakhita c’est le destin hors norme d’une jeune africaine enlevée à sa famille à l’âge de 7 ans lors d’une razzia dans son village du Darfour.
Une fillette c’est ce qui se vend le plus cher.
Elle va connaitre le monde des esclaves, des horreurs, là où la vie n’a plus aucune valeur et subir de nombreux sévices. Nous suivons Bakhita pendant plusieurs mois de marche jusqu’à la méditerranée. Elle va être vendue à plusieurs reprises avant de débarquer en Italie. Un pays où elle ne se sentira jamais complètement libre, même après avoir retrouvé sa liberté et découvert la foi en dieu au contact de religieuses.
L’écriture de Véronique Olmi est belle et s’oublie derrière le récit de Bakhita inspiré de l’authentique parcours d’une religieuse soudanaise canonisée en 2000 par Jean-Paul II.
Bakhita c’est la petite esclave dont on ne se défait pas, celle qui restera jusqu’à la fin de sa vie la petite fille qui a été enlevée et qui a oublié son nom. Celle qui cherchera en vain sa sœur et les êtres aimés, mais ne sait plus d’où elle vient. Celle qui malgré les horreurs garde foi en la vie et ne courbe pas l’échine.
Ce roman est une plongée dans le monde des négriers du XIXième siècle, vu d’Afrique et d’Europe.. et l’on ne peut s’empêcher de penser à l’esclavage moderne.
[…] Storia meravigliosa. Pour qu’une histoire soit merveilleuse, il faut que le début soit terrible, bien sûr, mais que le malheur reste acceptable et que personne n’en sorte sali, ni celle qui raconte, ni ceux qui écoutent. […]
Albane