Edgar Hilsenrath
09/2017 – Le tripode
Le dernier roman d’Edgar Hilsenrath est une magnifique porte d’entrée dans son œuvre autobiographique.
Avec toujours un ton décalé et plein d’humour souvent noir, Ruben Jablonski nous raconte ici le périple qu’il a effectué à travers l’Europe pour échapper aux horreurs de l’Allemagne Nazie.
Son moteur ? L’espoir de devenir un grand écrivain et son appétit insatiable pour le sexe.
1938, alors que la guerre menace et que l’antisémitisme est grandissant, Ruben Jablonski alors âgé de 12 ans, quitte Berlin avec sa mère. Ils partent vers l’Est, en Roumanie dans la province de Bucovine, chez son grand-père. Mais cette période de relative insouciance prend fin en 1941 lorsque tous les juifs de Bucovine sont déportés en Ukraine dans le ghetto de Moguilev-Podolski. Ruben survit au ghetto grâce au marché noir.
A sa libération en 1944, il rejoint la Palestine, son périple le menant de Kibboutz en Kibboutz. Mais cette vie d’ennui ne lui convient pas.
Jablonski retrouve sa famille à Lyon après 10 ans de séparation. Il se rêve écrivain, son père qu’il soit artisan. Il embarque alors pour les États-Unis (Fuck America), alors l’espoir d’écrire un grand roman sur le ghetto (Nuit).
Nous retrouvons ici une partie de sa vie évoquée dans ses différents romans et moi ça me donne plutôt envie de lire ceux que je n’ai pas encore lu !
Edgar Hilsenrath est un des auteurs contemporains dont on ne peut passer à côté.
Albane