Jon Kalman Stefansson
Grasset – 08/2018
« De quoi l’être humain est-il composé si ce n’est de désir ? » Helga, sa mère, s’y est perdue… Asta suivra-t-elle ce chemin ?
C’est Sigvaldi, immobilisé par une chute, qui nous raconte par bribes, faisant fi de la chronologie, son histoire, celle d’Helga, de leur fille Asta… mais aussi de son enfance à lui, de son frère.
En parallèle, un narrateur complète ce récit et nous livre les destins chaotiques de cette famille mais aussi de ceux qu’ils ont croisés : Arni le fermier taiseux, Kristin, sa mère qui souvent se réfugie dans le passé, Josef le « gamin » sûr de lui. Sans oublier, la nourrice d’Asta qui lui a voué sa vie… et bien d’autres.
Puis ce sont des lettres. Celles qu’Asta écrit à son grand amour et qui nous permettent de parfaire le tableau de cette saga familiale.
Ces différentes voix nous plongent dans un récit sensuel où la quête de liberté et d’amour mènent sur des chemins tortueux… à l’image de ce pays rude et torturé qui est le leur : l’Islande. Ce pays de glace et de feu nourrit des destins hors du commun.
Dans un monde où « il est bien plus facile de juger les autres que d’essayer de les comprendre », suivre ses désirs est-il un acte de bravoure ou d’inconscience ? Asta le découvrira-t-elle ?
A la lecture de cet ouvrage, on se laisse porter par les forces telluriques du monde de J.K Stefansson.
Sandrine
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