Joséphine Tassy
17/08/2023
L’Iconoclaste
Lendemain de soirée, un garçon inconnu dort dans son lit. Le téléphone sonne ; quand elle décroche, Nuria apprend que sa mère est morte.
Pourtant, elle ne ressent presque rien, à peine un pincement. Elle la connaissait à peine, ne lui parlait plus.
Elle se rend à la crémation, accompagnée par ce garçon rencontré la veille en boîte.
Rencontre les gens qui ont connu sa mère, l’ont aimé, ont cru l’aimer.
Un portrait se dessine, celui d’une femme éprouvée par la solitude dans laquelle elle s’était enfermée jusqu’à l’asphyxie. C’est aussi le portrait d’une jeune femme enfermée dans le désamour et l’attente déçue, coupée d’elle-même. C’est un récit poignant, une prose fine, ébouriffante, émouvante.
On peut, dans ces lignes, se reconnaître un peu. On peut, dans ces portraits de gens perclus de convenances, perdus derrière les excuses, les facilités et les fausses libertés, s’apercevoir soi, un peu, voir ses propres failles.
C’est un texte beau.
Alexandre