Julie Otsuka
09/2022 – Gallimard
Retenir sa respiration et plonger dans La ligne de nage pour retrouver le style de Julie Otsuka pour ceux/celles qui avaient adoré Certaines n’avaient jamais vu la mer, ou tout simplement laisser tous ses problèmes là-haut et venir découvrir les habitués d’en bas, certains brasser avec élégance, d’autres fendre l’eau à une vitesse vertigineuse, ou tout simplement flotter sur le dos… mais toujours obéir au maître-nageur et aux règles tacites des lignes de nages. Vous appartiendrez à une de ces trois catégories : les rapides, les moyens et les lents, vous vous tromperez peut-être dans le compte de vos longueurs, mais qu’importe vous ferez partie de ces gens d’en bas, pour qui la piscine est essentielle. Vous serez vous aussi inquiétés par cette fissure apparue au fond du bassin… et émettrez peut-être des suppositions. Et puis vous ferez la rencontre d’Alice et tenterez de nager à contre-courant pour ne pas perdre le fil… en somme un magnifique roman sur les accros de piscine et la perte de mémoire.
Merci Julie Otsuka pour ce sublime roman !
Albane
L’écriture de Julie Otsuka est fine et délicate, elle aborde avec une grande sensibilité et humanité des sujets graves.
“Le monde d’en bas” est celui que partagent les nageurs de la piscine quasi quotidiennement pour certains. Une vraie communauté s’est créée et ils y trouvent refuge loin de “ceux d’en-haut”. Julie Otsuka nous livre une galerie de portraits aussi attachants que surprenants. Ses descriptions respirent la tendresse et ne manquent pas de nous faire sourire lorsque des images nous apparaissent subrepticement..
Lorsqu’une fissure apparaît au fond de la piscine, leur monde s’effondre…
Mais ce roman est aussi l’histoire d’Alice, une de ces nageuses d’en-bas, qui souffre d’Alzheimer. Toujours avec pudeur, avec des mots d’une juste émotion, Julie Otsuka raconte cette maladie, du point de vue de la malade mais aussi de celui de sa fille.
Un texte qui touche au plus profond de l’intime. Merci.
Sandrine