Thierry Montoriol
Gaïa – 08/2018
Quelle épopée !
Quand Victor, journaliste pour la rubrique musicale de « La Libre Parole » part pour l’Amérique Latine en 1910, il ne se doute pas du périple qu’il va effectuer et du destin qui l’attend à son retour.
Nous découvrons grâce à lui, une Amérique du Sud surprenante (fêtes, nantis, affaires juteuses…. Mais aussi complots et multiples guérillas). Son voyage culturel se transforme en une aventure dangereuse et pleine de rencontres surprenantes : la mystérieuse et enivrante Jacuba, la belle Suestada, comploteuse et tête-brûlée, des descendants d’Aztèques à l’accueil quelque peu déroutant, le Frère André, un Franciscain qui aidera Victor à survivre en ce milieu potentiellement hostile, Emile, un garde du corps taiseux et plus qu’efficace… Nous croisons Poncho Villa, le Général Zapata.
Au péril de sa vie, Victor, va malgré tout réussir à rentrer à Paris, la tête pleine de souvenirs incroyables et ramenant, précieusement dissimulés dans sa sacoche, de mystérieux ingrédients qui feront bientôt sa fortune : fort des secrets transmis par les Aztèques, il va en effet devenir le producteur-inventeur du savoureux et presque magique « Banania ».
Ce Banania, qui lui a déjà quasi sauvé la vie, fera alors de lui un héros de la 1ère Guerre et un industriel aventureux et généreux… mais Victor est aussi un mari aimant, même si amant passionné par ailleurs, un père attentif, un ami fidèle aux valeurs humaines justes même si certains en jouent !
On ne peut qu’être séduits par ce personnage haut en couleurs raconté par son arrière-petit-fils.
Ce récit rocambolesque est pourtant né d’une histoire vraie qui nous subjugue et nous plonge au cœur d’un début de XXème siècle houleux et propice aux destins hors du commun.
Sandrine